Il y avait beaucoup de prétendants, mais deux se détachaient aux yeux du grand-père, qui laissa à ma mère la liberté de choisir. Mon père, issu d’une tribu voisine et faisant partie des tolba (groupes qui chantent des louanges lors d’événements culturels), avait un grand frère marié à Malika, la grande sœur de ma mère. Le deuxième prétendant était un simple professeur local. Trompée par les illusions d’une vie nouvelle, elle a suivi ce que son cœur, marqué par les blessures et les séductions du monde, lui dictait, privilégiant le visa de travail français de celui qui, dans son orgueil, croyait la posséder.